Gueules Noires est un concept album qui dénonce les crimes de la colonisation et le travail des mineurs en Belgique. Un projet engagé pour la défense de la dignité humaine, avec en nouvel extrait l'incroyablement émouvant Qu'elle me revienne.
Après Diep Graaf, le nouveau titre de Gueules Noires s'appelle Qu'elle me revienne, hommage aux femmes disparues dans d'atroces conditions lors de la conolisation du Congo belge..
Gueules noires est un projet de vie, né dans un geste d’héritage raconte l'artiste et rockeur belge Dierick : « J’ai perdu mes parents l’année dernière et cette histoire fait partie de mon ADN. J’ai voulu la transmettre. Gueules noires est un grand écart assez inattendu et à la fois improbable, entre les mineurs de charbon, famille dont je suis issu, et les esclaves congolais. Quel est le rapport ? C’est l’exploitation de l’homme rendu au rang de machine, d’outil, et de marchandise, l’un pour le charbon et l’autre pour le caoutchouc ou l’ivoire. C’est un aspect historique de mon pays, la Belgique, et de la France aussi, et de ma famille : mes grands-parents mineurs, mon père mit à la mine très jeune et parti en 1960, à l’indépendance du Congo belge, où il a volé un avion à l’armée belge pour sauver des populations locales civiles. Des histoires que j’ai entendues toute ma jeunesse et qui ont construit l’histoire de ma famille. »« Gueules noires », album militant créé par l’artiste belge Dierick, mêle des événements historiques et familiaux, liés à des gueules noires : celle des mineurs de charbon, et celle des esclaves congolais. Dierick a créé un projet très particulier, résolument militant : l’album Gueules noires mêle ainsi l’histoire des mineurs de charbon et des esclaves congolais, explique l’artiste, musicien professionnel fasciné par la country, le folk, et « l’énergie nucléaire du mouvement punk des Ramones, des Sex Pistols, etc. ». Il est également auteur de pièces de théâtre, de textes de moyen-métrage ou bien encore artiste plasticien. Découvrez le nouveau titre Qu'elle me revienne, hommage aux femmes des esclaves du Congo, elles-aussi martyrisées.
Regardez Qu'elle me revienne, le nouveau clip de Gueules Noires :
À l’heure où le monde se déshumanise par le digital, arme du même capitalisme qui décimait massivement des populations entières, Gueules Noires propose d’avancer dans ce mea culpa colonial entreprit trop timidement, trop discrètement. Gueules Noires donne à entendre les voix qui remontent du fond de la fosse et la honte du colonialisme, de l’industriel, la honte de l’État donneur d’ordre, c’est un cri radical dans le patrimoine de ces nations, un acte, un geste culturel et social humble, opposé à la gravité du désastre.
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