C'est peut-être l'album le plus attendu de cette fin d'année, celui de l'Anglais Michael Kiwanuka, souvent comparé à Marvin Gaye ou Curtis Mayfield, qui conjugue à la perfection voix de velours, soul moderne et message revendicatif. Une vraie star en devenir, à la simplicité désarmante.
Découvert en 2012 avec Home Again (un disque brillant produit par le leader des The Bees), Michael Kiwanuka avait forcé la porte des charts avec Love & hate. Le revoici avec Kiwanuka, un disque qui tient du chef-d’oeuvre.
Grosse réussite, You ain’t The Problem (Tu n’es pas le problème) attaque glorieusement l’album avec un morceau aux influences grand angle : psychédélisme africain, choeurs féminins de film d’action seventies, guitares wah wah et fuzz, cordes à l’affût et cette voix aux riches inflexions en équilibre sur le rythme trépidant. Un chant parfois abusivement comparé à celui d’Otis Redding. Ce qui est vrai c’est que Michael Kiwanuka donne lui aussi des frissons dès qu’il se lance dans une fervente ballade. Et cet album moins sourcé folk que les deux précédents n’en manque pas.
On savoure le clip de Michael Kiwanuka - Hero :
Le disque repose sur le triumvirat formé par Curtis Mayfield, Bill Withers et Gil Scott-Heron mais prend un chemin inédit entre un son sixties et l’afro-beat classique. Et puis il y a des chansons comme Living in Denial. Enfin, il y a surtout des chansons du calibre de Living in Denial devrait plutôt écrire. En quelques secondes, elle efface votre univers et vous transporte dans un monde d’une délicatesse incroyable où tout est clavier Hammond et ou rien n’est laissé au hasard. Une réussite totale qui tourne beaucoup sur nos platines.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire