Fabian Tharin, Fosbury |
Fabien Tharin est un ovni, un véritable trublion de la chanson électro pop foutraque. Avec Fosbury, on découvre qu'il est aussi allumé qu'incisif. Etonnant personnage.
Ce serait une sorte de Brassens revisité par Fauve ou de Vincent Delerm punk. En Suisse, Fabian Tharin apparaît comme une exception : il pourrait être un gentil bobo tranquille ou continuer à écrire pour quelques-uns de ses aînés , mais il préfère bâtir ses chansons de révolté flegmatique, adoptant un ton serein pour une révolte contemporaine sans concessions. Sarcastique et sain, sa musique fait mouche et imprègne immédiatement les sens.Fosbury est une sorte de manifeste, d’éloge de l’impermanence, de la légèreté. L’envie est d’emmener un 40 tonnes sur des chemins de campagnes. Des formules courtes comme des mantras, des vieilles basses disco qui côtoient celles très actuelles de 808 trafiquées, une gestuelle qui invite constamment à la danse. Le concert est une messe païenne durant laquelle Fabian Tharin et Patrick Dufresne (drumpad et machines) initient leurs fidèles à l’absurde dans la joie et la sueur.
Voici la vidéo de Ne va pas te faire foutre :
Fabian Tharin chante le quotidien, qu’il traite par des focales sans détour, incongrues, apparemment sans délicatesse mais avec une infinie tendresse. Tournures de phrases et tournures d’esprit y font enivrant tourbillon, au sein duquel se mêle la voix d’« authentiques rebelles » du cru en guise de témoignages.
Et celle de N'y pense plus :
Après trois albums qui faisaient la part belle à une écriture reconnue par ses pairs comme par les professionnels, Fabian Tharin a décidé de s’amuser un peu avec Fosbury que l'on découvre avec ces deux vidéos arty. Il s’est attaché à déconstruire une à une toutes les fondations de la chanson telle qu’il la pratiquait. Sa pop bricolée, teintée de hip hop et de poésie résonne comme un objet non identifié, moderne, personnel et entêtant
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